A pied dans le Parc national des Écrins

Quand je me lève, les premiers rayons timides atteignent les sommets, la vallée est encore dans l’ombre. Une petite brume s’accroche aux pentes verdoyantes entre le col du Lautaret et Villar d’Arène. Je sens une fraîcheur agréable qui contient la promesse d’une belle journée. Un café chaud à la main, je regarde la lueur poindre sur les hauts sommets.

Col du Lautaret

Une balade matinale d’Arsine à l’Alpe de Villar

La petite troupe est prête pour la balade. Nous commençons la marche doucement pour nous laisser envelopper de la quiétude qu’apporte la nature en réveil aussi longtemps que possible.  Au début, le sentier longe la rivière où l’eau rebondit de caillou en caillou. Quand, un peu plus haut, nous rejoignons le soleil, c’est avec une pointe de nostalgie pour ce moment privilégié avant que le jour ne prenne le dessus. En même temps, la chaleur douce du soleil nous invite à prendre un moment pour nous laisser éblouir.

Il nous reste encore quelques serpentins de sentier avant de nous retrouver dans des alpages verdoyants avec vue sur les hauts sommets des Écrins. Un peu plus loin, quelques marmottes se prélassent au soleil sur les rochers à droite du sentier. Alertées par notre passage, elles se dressent sur leurs pattes arrière, peut-être en se demandant s’il faut se réfugier au terrier ou pas. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Au seuil du Parc national des Écrins, les animaux sauvages sont chez eux.

Deux refuges pour passer une nuit sous les sommets

Refuge de l'alpe de Villar

Ici, à l’alpe de Villar, jadis hameau d’alpage pour les habitants de Villar d’Arène, se trouve notre havre pour la nuit. Deux refuges nous accueillent, le refuge de l’Alpe de Villar et le refuge de Chamoissière.  Avant de nous poser pour la nuit, nous partons faire un aller-retour au col d’Arsine pour taquiner les moraines et les glaciers.

Le soir, le corps content et la tête reposée, nous retrouvons la quiétude de ce matin, ponctuée seulement par les cloches des vaches. Les hauts sommets ont revêtu leur robe de soirée teintée de rose. Nous avons prévu de nous réveiller à l’aube, dans l’espoir d’apercevoir quelques chamois avant que la chaleur du soleil ne les incite à se cacher à l’ombre d’un rocher.

Flâneries au fil de l’eau

Après le petit déjeuner, nous sommes prêts à quitter ce lieu qui donne pourtant bien envie de rester. Un grand cairn nous indique notre chemin pour la journée. Le sentier descend une petite pente vers un vallon bucolique où la Romanche a creusé ses méandres turquoises dans une plaine fleurie. Nous décidons de continuer notre chemin vers le fond du vallon. Avant de repartir vers notre point de départ d’hier matin, nous avons bien envie de voir ce qu’il cache comme beautés.

Vue sur le plan de l'alpe et Valfourche

Au pont de Valfourche, l’eau de la Romanche coule vite sous nos pieds, le vert laiteux contrastant avec le rose des rhododendrons. Chaque rocher invite à une pause au soleil et après le pique-nique de midi, on succombe à la tentation de la sieste. L’herbe semble si verte au pied des glaciers. Avant que la lumière ne s’estompe nous rebroussons chemin pour suivre la rivière jusqu’à Arsine et la fin de notre périple pour cette fois.

Vous allez randonner au cœur du Parc national des Écrins dans un environnement majestueux qu’il faut respecter pour le préserver. Avant de partir, pensez à vous familiariser avec la réglementation du Parc des Écrins.

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