Faune sauvage – survivre à un hiver enneigé

Nous, skieurs ou raquetteurs, sommes heureux de voir une épaisse couche de neige recouvrir le paysage, mais cette agréable neige rend la vie difficile aux  animaux sauvages. Se déplacer dans un mètre de fraîche n’est pas si aisé, surtout avec des pattes longues et fines comme celles du chevreuil ou du bouquetin. Le chamois, avec ses sabots à la peau interdigitale ainsi que le lagopède et le lièvre variable avec plumes ou poils aux pattes s’enfoncent un peu moins lors de leurs déambulations hivernales. Toutefois, chacun d’entre eux évite de se déplacer plus que le stricte nécessaire car le régime hivernal est bien frugal.

Pour puiser le moins possible dans les maigres réserves, le tétras lyre s’abrite à longueur de journée dans des cavités qu’il creuse sous la neige où la température est plus clémente. Comme les skieurs, il préfère la neige poudreuse, légère, aérée et bien isolante. Parfois, un skieur, lui aussi friand de poudreuse, fait un beau virage sur le toit de son igloo ou un randonneur à raquettes pose son pied dans sa cour. Alors, c’est la panique à bord. Le tétras s’envole tout affolé en dépensant toute sa précieuse énergie. Un repas d’aiguilles de pin ne suffit guère à refaire le plein.

Ce n’est pas une mince affaire de trouver à manger quand l’herbe est sous la neige avec les campagnols, quand les insectes hibernent et que les fruits d’églantier et de sorbier ont tous été mangées à l’automne.

Patauger avec la neige jusqu’à la poitrine épuise et les brins d’herbe sèche, les aiguilles de pin et l’écorce des jeunes pousses peinent à fournir un apport calorique suffisant pour l’effort et le froid. Si, en plus, il faut fuir à toute vitesse à l’approche d’un humain aux intentions suspectes, la balance penche forcément du mauvais côté. Souvent, les animaux perdent la moitié de leur poids pendant l’hiver ce qui réduit les marges de survie.

Pour aider la faune sauvage à préserver ses forces jusqu’au bout de l’hiver, mieux vaut se contenter d’observer sans s’approcher – pensez à vos jumelles ! En évitant de provoquer une fuite, vous observerez leur comportement naturel quand ils s’occupent tranquillement de leurs affaires. Il faut silence et patience – et une bonne doudoune. N’oubliez pas de chercher les indices de leur passage : empreintes dans la neige, pommes de pin et branches rongées, crottes et fientes séchées. A ceux qui savent ouvrir les yeux, la forêt hivernale raconte tant d’histoires, de pistes qui se croisent, de repas pris sur le pouce, de nuits passées à la belle étoile, de courses poursuites et de ruses pour s’échapper.

Le tétras lyre et le lagopède alpin sont des espèces menacées qui souffrent particulièrement du dérangement des skieurs et des randonneurs. Dans certains endroits, comme la Réserve des Partias, les zones d’hivernage sont indiquées avec des balises, pensez alors à contourner la zone. A chacun sa combe de poudreuse.

Pour en savoir plus :

Clarée : Faites une sortie traces avec les accompagnateurs en montagne.

La Grave: Participez aux rencontres avec un garde moniteur du Parc national des Ecrins sur le thème “traces et indices de la faune en hiver”, tous les vendredis matin des vacances de février/mars.

Les conseils de la LPO Paca pour randonner en hiver sans déranger la faune

Les conseil du Parc national des Ecrins pour observer sans déranger:

Conseils pour ne pas déranger la faune en hiver

One thought on “Faune sauvage – survivre à un hiver enneigé

  1. Explications sur les besoins des animaux, essentielles pour respecter les habitants des montagnes….les propositions de locations, d’activité sportives devraient être obligatoirement accompagnées d’informations sur les animaux et la flore. .. ça ne peut pas déplaire..;

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