Ma semaine en famille à La Grave

Situés entre Écrins et Oisans, la tête dans les glaciers de La Meije, les villages de La Grave et Villar d’Arène offrent un point de vue sur une nature fragile et sauvage. Faire découvrir la haute montagne, les animaux et la nature préservée du Parc national des Écrins aux plus jeunes est une vraie chance pour créer des souvenirs à vie.

Vue depuis Villar d'Arène sur La Grave

Jour 1 : à la conquête d’un lac d’altitude

Il est l’heure de se mettre en jambe et de prendre de l’altitude, la vue n’en sera que plus belle. Sans grande difficulté, on prend la direction du lac du Pontet et de la crête de l’Aiguillon depuis Villar d’Arène. La boucle de l’Aiguillon (8 km et 500m de dénivelé positif) permet d’avoir un point de vue à 360° tout autour de soi, sur les différents terrains montagneux du pays de La Meije. L’eau éclatante du lac du Pontet saura rafraîchir les après-midi d’été. Malgré son accès facile, ce lac presque à débordement, est la maison de beaucoup d’animaux sauvages. En effet, des cris aiguës jailliront des touffes d’herbes et les vautours fauves feront de l’ombre lors de leurs grandes envolées. D’ailleurs, saurez-vous retrouver la marmotte ?  

lac-du-pontet-la-meije au coucher de soleil
Vue depuis le lac-du-pontet sur le Plateau d'Emparis
Le lac-du Pontet et les Écrins

Jour 2 : petits ou grands animaux

Après un petit aperçu de la moyenne montagne avec la randonnée d’hier, on veut en apprendre plus sur le monde qui nous entoure et plus particulièrement observer les habitants des hauteurs. On cherche les marmottes le matin, les chamois le soir, les bouquetins au soleil de midi et les chouettes au crépuscule. Pour cela, on part avec un accompagnateur en montagne, qui connaît le coin comme sa poche et saura répondre à toutes les questions. Une belle journée à explorer de nouveaux chemins, on garde les yeux et oreilles grandes ouvertes, à l’affût au cas où une marmotte traverserait notre route. Chamois, marmottes, rapaces, insectes et petites bêtes n’auront plus de secrets à la fin de la journée. 

De retour d’une journée à gambader dans les alpages, on fait un tour à la ferme des Molières, à la cime de La Grave. On retrouve les chèvres de Céline et Martin pour assister à la traite et prendre du fromage pour le repas du soir.

Jour 3 : les dessous et dessus du glacier

On profite de la lumière limpide du matin pour faire une balade découverte sur le glacier de la Girose. Pour rejoindre le glacier à 3200m d’altitude, on embarque dans les télécabines des téléphériques des Glaciers de la Meije pour un voyage dans les airs. Quarante-cinq minutes à contempler les plaines et plateaux du versant sud ainsi que le versant nord et son côté accidenté et rocheux. Avec notre guide, on se rapproche du glacier. C’est le moment d’enfiler les crampons afin d’adhérer à la neige et à la glace pour randonner en toute agilité. On s’encorde, et l’heure est enfin venue de sentir les crampons s’enfoncer dans la neige et d’entendre son craquement sous le poids de chaque pas. Malgré la corde et les crampons, on se sent tout petit lorsqu’on passe à côté du trou béant et de la glace vive d’une crevasse ouverte. 

Après cette balade sur le glacier, on explore son intérieur dans la grotte de glace. À côté de la gare de 3200m, on peut s’arrêter pour un café ou une pizza, une occasion de profiter de la vue plus longtemps en regardant les chocards tournoyer dans le ciel depuis le restaurant d’altitude. On redescend par le téléphérique et pour découvrir un peu plus le domaine, on s’arrête à la gare intermédiaire. De là, on rejoint le lac de Puy Vachier et le refuge de Chancel par un sentier en balcon. Soit on fait un aller-retour pour retrouver le téléphérique ou alors on descend à pied jusqu’au village de La Grave. 

Le téléphérique et la Meije
Des alpinistes en direction du Glacier de la Girose

Jour 4 : via corda vers les mines

Parce que tout ce qui sort de l’ordinaire se grave plus facilement dans nos mémoires, aujourd’hui on part à la découverte des anciennes mines du Grand Clot, situées en pleine falaise au pied du plateau d’Emparis. On part explorer le petit ou le grand parcours pour un vrai moment de bonheur partagé en famille, une journée sous le signe de la verticalité, du patrimoine, et de l’histoire des mineurs. On enfile baudrier, baskets et casque pour se préparer à l’aventure de cette matinée. C’est par un jeu de vires que ce cheminement rusé nous conduira à l’entrée des mines. Entre galeries, minéraux, équipements d’extraction, l’histoire d’antan se dévoile au fur et à mesure de notre progression verticale. Ici, tout est resté intact, retraçant plus de 500 ans de l’histoire des mines d’argent. Tout au long de la visite, on comprend davantage ce qu’était le travail dans les mines avec la présentation des outils et des différentes techniques d’extraction qu’utilisaient les mineurs pour récupérer le minerai. À nous d’observer et de reconnaître, avec une loupe, les différentes roches comme le granit ou encore la galène.

Via corda, une femme qui grimpe au pied du plateau d'Emparis

Après une journée haute en émotions à grimper sur les contreforts du plateau d’Emparis, on se prépare un bon goûter pour aller le savourer au bord de la Romanche. Le parc de l’Arboretum a des tables de pique-nique ombragées par les mélèzes, des barbecues à disposition et des jeux pour enfants.

Jour 5 & 6 : une nuit à l’alpe

Aujourd’hui, les sacs sont un peu plus lourds parce qu’on part pour deux jours de randonnée avec une nuit en refuge. On a bien pensé à prendre de l’eau, des affaires chaudes pour le soir, une trousse de premier secours et de quoi pique-niquer sur le sentier. Depuis le parking d’Arsine, une petite marche nous mène au havre de verdure qu’est l’alpe de Villar d’Arène. Ça commence tout en douceur, mais une petite côte nous attend pour permettre d’atteindre le plateau et de rentrer dans le Parc national des Écrins. On ne va pas tarder à apercevoir les refuges. En effet, deux refuges laissent le choix pour se poser pour la nuit. Mais avant la nuit, on a le temps de marcher encore un peu, peut-être même d’aller voir les lacs glaciaires et les moraines du col d’Arsine. Dormir en refuge est idéal pour s’immerger dans la nature et vivre au rythme du soleil. Le repas du soir est autour de 18h30, et ça tombe bien, parce que tout le monde est affamé après une longue journée à crapahuter sur les sentiers. 

Après une nuit réparatrice, on se lève tôt pour peut-être voir des marmottes encore endormies.  Une fois le sac fait, on part à la découverte des eaux tumultueuses de la Romanche jusqu’au pont de Valfourche. Sur la route, on croisera un petit lac à l’eau cristalline et pure. L’eau, à cet endroit, n’est vraiment pas très loin des glaciers et sa température en dissuadera plus d’un d’y tremper l’orteil. Entouré des géants comme le Pic de Chamoissière (3207 m) ou encore Roche Méane (3712 m), on trouve un caillou pour le pique-nique et on s’imprègne de la vue. Bientôt, il sera l’heure de regagner la vallée en suivant le cours de la Romanche, et retrouver les villages authentiques de montagne.


À l’approche des glaciers avec Anne Zanolin, accompagnatrice en montagne
Je pars à la rencontre de la haute montagne avec la découverte du domaine des téléphériques des glaciers de la Meije. Le sac à dos est prêt, la gourde d’eau remplie, les chaussures de randonnées aux pieds et les bâtons en mains, je suis prête à prendre mon covoiturage direction La Grave-La Meije. Nous sommes …

8 thoughts on “Ma semaine en famille à La Grave

  1. Bonjour
    Connaissant bien ces coins pour y monter tous les étés pour randonner et respirer le grand air. Je comprend vôtre enthousiasme au sein de ces vallées et montagnes.un vrai régal et un émerveillement à tout âge.
    Merci pour votre partage.
    Florence

  2. Nous avons passé 15 jours au camping de Villar d’arène, à proximité de La Grave. On s’est régalés, de superbes paysages, de très belles randonnées, couronnés d’un temps magnifique. Un pur bonheur 🤩🤩🤩🤩

  3. Bonjour merci pour le partage de vos vacances je connais bien Oisans et surtout le secteur de la grave j passe tout mes vacances depuis 30 ans entre rando escalade VTT et alpinisme cet un endroit merveilleux qui m’a apporté beaucoup de bonheur dans ma vie j espère que vous prendrez au temps de bonheur et de plaisir que moi en pratiquant ses activités sportivement Matthieu

    1. Merci beaucoup Matthieu pour votre retour ! En espérant que vous profitez toujours autant de ces magnifiques paysages et activités 🙂
      Belle journée.

      Magda, Office de tourisme des Hautes Vallées

  4. Merci pour ces bons moments partagés, je connais certains de ces endroits les ayant fait en rando. Nous avons une maison de famille à la Grave depuis 24 ans, et ce n’est que du bonheur de nous y rendre été comme hiver. Nicole

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